Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Les blogueries d'Annie De la Réunion, au milieu de l'Océan Indien, le regard d'une fille sur son époque et sa propre vie. Dans ce blog, on trouvera aussi bien des commentaires sur l'actualité, la société, la politique, que des annecdotes ou souvenirs personnels.

Randonnée : Plaine des Cafres - Dimitile J1

Annie
Le début de randonnée est commun au tour du Coteau-Maigre. Le temps est mi-figue mi-raisin. Il est 8h30, nous empruntons le chemin qui longe les paturages et qui est commun avec la randonnée vers le Piton des Neiges via la Plaine des Cafres.



Notre petit platane qui début mai perdait ses feuilles, en ce 15 octobre nous montre un feuillage tout neuf.



Nous passons sous l'arche créé par cette haie d'arbres.



Les arums et les ajoncs sont en fleurs.



Très vite nous quittons le bord de prairie pour rentrer dans la forêt. Là encore les arums sont encore en fleurs.



La végétation change au fur et à mesure que nous prenons de l'altitude. Voici les brandes ou branles au choix, typique des hauteurs de l'île.



Lorsque nous entamons la descente de Crève-Coeur la végétation change à nouveau, et nous tranversons un bout de forêt primaire.



Le Piton des Neiges nous est caché par ces fangeans, alors que des nuages sont entrain de le dissimuler définitivement à notre vu pour la journée.



Nous laissons le chemin qui descend sur Bebour sur notre droite et quelques temps après, nous atteignons le  Bras Chanson.

  
Voici l'arrivée au Bras Chanson


Nous devons traverser la rivière
Et en nous retournant nous remarquons l'entrée d'une grotte

Nous continuons en direction du Col du Taïbit, mais nous n'irons pas jusque là.



Non loin de la rivière, la végétation est très humide, en témoigne ce superbe tapis de mousse.



Après le Bras Chanson, nous entamons à nouveau une grimpette et retrouvons les étendues de brandes.



Peu avant 11h00, nous finirons par atteindre un plateau où nous ferons une petite pause avant d'entamer le raidillon qui nous emmènera vers la crête du Dimitil. C'est en haut de ce raidillon que nous ferons notre de pique-nique de midi.
L'après-midi est très acrobatique. Nous avons beaucoup de gros rochers à franchir. On a plus l'impression de faire de l'escalade qu'autre chose. Heureusement chaque fois que c'est nécessaire, on me conseille pour les passages délicats, et/ou on me tend une main charitable : mes 1,60m ne me permettent pas toujours d'être à  l'aise.  Le brouillard nous bouche la vue,  mais nous apercvons quand même la première grande échelle que nous avons à franchir. On ne le voit pas sur cette photo, mais en fait elle sont deux : en haut de celle-ci à sa droite commence une autre.



Encore quelques efforts et voici l'échelle que je redoute depuis des mois que je sais que cette randonnée est au programme de l'ARER.

   
  

Le problème, c'est qu'en haut des échelles, il n'y a rien à agripper. Alors on sort à 4 pattes, où on se fait aider : une bonne main tendue qui te tire en avant fait très bien l'affaire :-)
La grande échelle passée, nous ne sommes pas au bout de nos peines. Il y a encore beaucoup de chemin pour atteindre le gîte Emile où nous allons passer la nuit.
Le gîte est assez bien indiqué (sauf pour le dernier virage), et très tôt on voit des pancartes.




La fin de parcours - en forêt - est un peu boueuse : ça descend et ça glisse un peu.
A 17h30, enfin le gîte est en vue. Voici l'environnement dans lequel il se trouve :




A l'intérieur un bon feu brûle dans l'âtre.



La soirée sera agréable et joyeuse, le repas excellent. La literie est impécable et les lits sont bien  confortables. Il n'y a que les douches - pas d'eau chaude pour les derniers - qui ne laissent pas un souvenir impérissable.
Par contre cette randonnée, la plus acrobatique que j'ai pu faire jusqu'ici restera pour longtemps dans ma mémoire. Je ne pense pas avoir besoin de la refaire avant longtemps :-)

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commentaires
M
il faut dire que je m'occupe de plusieurs sites internet qui me prennent beaucoup de temps; je fais partie également d'une association (Espiègle du Guillaume Saint Paul) dont j'essaie de tenir le site à jour : http://espiegle974.free.fr<br />  et comme je connais assez bien les sentiers de la Réunion, j'ai ouvert un site proposant les descriptifs assez détaillés des principales "balades" http://runrando.free.fr<br /> et pour compléter le tout, étant "ancien" Grand Raideur, j'ai ouvert un autre site qui parle du Grand Raid (et de plein d'autres choses ...) http://runraid.free.fr <br /> ces sites datent un peu et ont été conçus avant l'ère des blogs ... mais je songe d'en greffer un rapidement
Répondre
A
C'est vrai que tout ça c'est du boulot ! :-)Bon courage pour la suite Mike !
M
les échelles du Dimitile !Quel souvenir !Je me souviens de la 1ère fois où mes copains sportifs m'ont emmené sur ce parcours, début des années 80 ...sur les 7 ou 8 du groupe, 2 avaient refusé de poursuivre leur route et avaient rebroussé chemin jusqu'à Cilaos (par le Kervéguen) ...Il faut savoir qu'à l'époque, les échelles étaient moins sécurisées que celles qu'on peut emprunter aujourd'hui et je me rappelle d'une corde ou main courante pour arriver au bout de notre effort !
Répondre
A
Oulala, c'était il y a plus de 20 ans tout ça ! Je veux bien croire que c'était encore plus acrobatique qu'aujourd'hui. Vous l'avez donc fait dans l'autre sens ! Je crois que je n'oserai jamais. Justement à cause des échelles. En montée c'est bien mieux.Vous en avez sans doute des choses à raconter Mike. Vous n'avez jamais songé à ouvrir un blog ? ;-)
M
Salut Annie,<br /> Oh que si ça m'inspire, mais je voulais laisser un peu de place à ceux ou celles qui n'ont rien inscrit. <br /> J'adore les photos représentant la faune et la flore de la Réunion et ici je suis servi. Je n'ai pas eu l'occasion d'effectuer cette randonnée, mais ça donne vraiment envie. Un jour, peut-être, aurais-je l'occasion de la faire. Ici, en métropole, on ne se rend pas compte de ce qu'est une forêt primaire. Il faut savoir que c'est rarissime et qu'il faut la protéger. C'est une forêt qui existait avant nous. Je dois reconnaître qu'à la Réunion, aussi, certains ne se rendent pas compte du trésor qu'ils possèdent. Braconniers et autres arracheurs d'orchidées, de fougères arborescentes (fangeans) ou de bois de couleur existent et existeront toujours, malheureusement. <br /> Le superbe tapis de mousse donne envie de sauter dessus (avec un vêtement hydrofugé bien entendu), hi hi hi.<br /> Quelle beauté ces paysages. Et après l'effort, le réconfort du refuge et du ventre ;-)<br /> Encore merci Annie...<br /> Moukatali
Répondre
A
Bonjour Moukatali,La forêt primaire, je vais m'y vautrer se week-end : je fais Bébour - Bras des Lianes.Il parait qu'à certains endroits on marche à un mètre du sol sur un enchevêtrement de racines, et que sous le pied ça fait bizarre. Il y a des échelles à franchir et là encore on aura le nez sur des racines. Si j'ai bien compris, il y en aura partout. Bien que la marche soit notée comme très difficile, j'ai hâte d'y être pour voir ça. La démesure de la végétation par endroit, c'est vraiment un aspect de la Réunion qui est fascinant.  Et vous avez raison de souligner la fragilité de tels espaces.J'espère que sur l'ile on saura garder ces quelques sanctuaires où la nature est encore Reine. A très bientôt.Ni artrouv'