Omniprésence du oui à la constitution européenne
21
mars
2005
Il n'y a pas à dire, les médias, dans leur grande majorité, ont fait leur choix : pour eux c'est oui, et les tenants du non ne sont que d'obscurs anti-européens.
Combien de fois avons nous entendu appeler à voter "pour l'Europe", et non plus pour le "oui à la constitution". Que ce soit dans la bouche d'un Sarkosy ou d'un Hollande, ce genre de manipulation sémantique a le don de m'agacer. Elle révèle le manque de respect total par rapport à ceux qui pensent différement, et de l'auditeur tout court, qu'on prend pour une truffe en faisant un amalgame malhonnête.
Que n'a-t-on pas entendu sur les tenants du non ?
Hier soir, je suis tombée sur "ieurope" (itélévision), un plateau uniquement constitué de partisans du oui, tous d'accord pour dire que les gens de gauche pour le "non" étaient des inconscients et qu'il n'y avait pas à se réjouir de la progression dudit "non", car il révélait une montée en puissance de l'extrême droite. Voilà le type d'analyse qu'on peut entendre à la télé en ce moment et payante en plus (satellite).
Du coup j'ai zappé sur Euronews. Marre d'entendre toujours les même fadaises apocalyptiques.
Personellement je m'interroge vraiment sur les motivations de certains partis pour le "oui".
Qu'un parti comme l'UMP porte ce projet, totalement conforme à ce qu'il nous sert comme politique depuis 2001, on le comprend. Mais le PS ? Et les Verts ?
Alors comme ça, quand quasi 40% des militants PS pensent "non", on les cache sous le tapis, on claironne la victoire du "oui" et on se lance dans la bataille comme si de rien n'était ?
Mais quelle idée de la démocratie ont désormais nos hommes politiques ?
Il s'agissait là d'un scrutin interne. Et qu'en a-t-on fait : un prétexte pour se mettre de la manière la plus rigide qui soit dans un camp et un seul.
Le courage politique eut été de constater que la proportion des partisans du non dans le parti était trop importante pour que celui-ci se permette d'entrer en campagne pour le oui.
Le courage politique eut été de continuer les débats, d'accepter la contradiction et non pas de cacher honteusement ceux qui veulent dire non, ou pire encore leur interdire toute parole.
Le courage politique eut été d'accepter cet état des faits.
Au lieu de cela, nous avons une tentative de baillonage de toute contradiction, des menaces d'exclusion sur ceux qui osent ne pas se plier à ces règles antidémocratiques.
Et dans la sphère médiatique, tout le monde a l'air de trouver ça normal. "Les militants ont tranché, tout le monde doit se plier". Voilà le crédo actuel du PS. Et les quasi 40 pourcent peuvent donc aller se faire voir ailleurs. C'est pas au PS que leurs voix trouveront une oreille attentive !
A regarder ce petit monde d'idées arrêtées, d'aveuglement et de refus du dialogue, je m'inquiète vraiment pour notre démocratie. Mais depuis un bout de temps déjà.
Hommes et femmes politiques, les électeurs vous observent, et pour 2007, vous êtes en train de faire des dégâts irréparables. Quand on voit l'idée de la démocratie que vous vous faîtes, croyez moi, c'est pas ça qui va faire remonter la confiance qu'on peut avoir en vous. La pêche à la ligne et le désintérêt total pour vos batailles de petits coqs pourraint bien se pointer à cette horizon là. Il est peut-être déjà trop tard pour réagir !
A lire
le blog de Fulcanelli
Combien de fois avons nous entendu appeler à voter "pour l'Europe", et non plus pour le "oui à la constitution". Que ce soit dans la bouche d'un Sarkosy ou d'un Hollande, ce genre de manipulation sémantique a le don de m'agacer. Elle révèle le manque de respect total par rapport à ceux qui pensent différement, et de l'auditeur tout court, qu'on prend pour une truffe en faisant un amalgame malhonnête.
Que n'a-t-on pas entendu sur les tenants du non ?
Hier soir, je suis tombée sur "ieurope" (itélévision), un plateau uniquement constitué de partisans du oui, tous d'accord pour dire que les gens de gauche pour le "non" étaient des inconscients et qu'il n'y avait pas à se réjouir de la progression dudit "non", car il révélait une montée en puissance de l'extrême droite. Voilà le type d'analyse qu'on peut entendre à la télé en ce moment et payante en plus (satellite).
Du coup j'ai zappé sur Euronews. Marre d'entendre toujours les même fadaises apocalyptiques.
Personellement je m'interroge vraiment sur les motivations de certains partis pour le "oui".
Qu'un parti comme l'UMP porte ce projet, totalement conforme à ce qu'il nous sert comme politique depuis 2001, on le comprend. Mais le PS ? Et les Verts ?
Alors comme ça, quand quasi 40% des militants PS pensent "non", on les cache sous le tapis, on claironne la victoire du "oui" et on se lance dans la bataille comme si de rien n'était ?
Mais quelle idée de la démocratie ont désormais nos hommes politiques ?
Il s'agissait là d'un scrutin interne. Et qu'en a-t-on fait : un prétexte pour se mettre de la manière la plus rigide qui soit dans un camp et un seul.
Le courage politique eut été de constater que la proportion des partisans du non dans le parti était trop importante pour que celui-ci se permette d'entrer en campagne pour le oui.
Le courage politique eut été de continuer les débats, d'accepter la contradiction et non pas de cacher honteusement ceux qui veulent dire non, ou pire encore leur interdire toute parole.
Le courage politique eut été d'accepter cet état des faits.
Au lieu de cela, nous avons une tentative de baillonage de toute contradiction, des menaces d'exclusion sur ceux qui osent ne pas se plier à ces règles antidémocratiques.
Et dans la sphère médiatique, tout le monde a l'air de trouver ça normal. "Les militants ont tranché, tout le monde doit se plier". Voilà le crédo actuel du PS. Et les quasi 40 pourcent peuvent donc aller se faire voir ailleurs. C'est pas au PS que leurs voix trouveront une oreille attentive !
A regarder ce petit monde d'idées arrêtées, d'aveuglement et de refus du dialogue, je m'inquiète vraiment pour notre démocratie. Mais depuis un bout de temps déjà.
Hommes et femmes politiques, les électeurs vous observent, et pour 2007, vous êtes en train de faire des dégâts irréparables. Quand on voit l'idée de la démocratie que vous vous faîtes, croyez moi, c'est pas ça qui va faire remonter la confiance qu'on peut avoir en vous. La pêche à la ligne et le désintérêt total pour vos batailles de petits coqs pourraint bien se pointer à cette horizon là. Il est peut-être déjà trop tard pour réagir !
A lire
le blog de Fulcanelli
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commentaires
M
R
A
M
A