La machine à voter
29
sept.
2005
Chose promise, chose due, voici donc un article sur la machine à voter.
En mars 2004 les Brestois inaugurent la machine à voter. A l'époque, sur le net on trouve surtout des sites expliquatifs - comment ça marche - mais très peu de sites critiques. C'est sur Padawan que je trouverai les premiers arguments contre ce mode de vote, du moins dans sa forme actuelle : c'est à dire avec une boite noire, agréée par le Ministère de l'Intérieur (c'est censé nous rassurer), en gros, un logiciel que personne ne peut vérifier et approuvé par le pouvoir en place. On donne là une possibilité bien confortable de fraude : ni vu ni connu je t'embrouille. Et comment fait-on pour les recours, sur quelles bases : la machine ne fournit qu'un ticket de résultats. Qui nous garantit aussi la réalité de l'anonymat du vote ? Bref, on est mal.
Alors on nous dit que Brest est une ville test, mais on teste comment ? Pas même une petite urne cellée derrière la machine dans laquelle serait crachés des tickets à chaque vote et qui permettrait de recompter en cas de litige. De plus il serait bon de généraliser ce genre de chose et d'obliger à un comptage sur un échantillon tiré au sort lors de chaque élection. Ainsi l'électeur est rassuré, et la machine à voter validé en live à chaque fois. Mais on va nous dire que c'est trop compliqué ou trop cher (et la machine à voter , c'est pas cher peut-être ?). La démocratie ne vaut sans doute pas qu'on se décarcasse pour elle !
Il semble que depuis Brest, la critique soit mieux diffusée sur le net, notament par le site tous ensemble à gauche qui explique bien les réticences à avoir vis à vis de cette nouvelle manière de voter dans cet article là.
Alors que certains pays, comme l'Irlande, font marche arrière et décident de ne pas utiliser la machine, la France, si prompte à brandir le principe de précaution pour tout et n'importe quoi reste apathique au sujet de la machine à voter. On se préocuppe plus de savoir si on va réussir à l'utiliser sans se tromper que du principe même du vote démocratique mis en danger en offrant là une énorme possibilité de fraude.
Comprenne qui pourra !
PS : Arf complètement nulle mon histoire de ticket telle que décrite. Il faudrait pour cela que la machine donne le ticket au votant, pour qu'il puisse s'assurer que son vote correspond bien à ce qu'il vient d'entrer et qu'il vienne le coller lui même dans une urne, donc de manière traditionnelle devant assesseurs, pour être sûr qu'il n'a pas oublié de déposer la preuve de son vote. On aurait ainsi un comptage rapide pour les bureaux ne faisant pas partie de l'échantillonage de vérification avec une voie de recours possible ... Aucun gain pour les autres et un coût non négligeable pour la location de la machine pour tous le monde.
Sinon, il y a un moyen simple : on peut se passer des machines à voter !
En mars 2004 les Brestois inaugurent la machine à voter. A l'époque, sur le net on trouve surtout des sites expliquatifs - comment ça marche - mais très peu de sites critiques. C'est sur Padawan que je trouverai les premiers arguments contre ce mode de vote, du moins dans sa forme actuelle : c'est à dire avec une boite noire, agréée par le Ministère de l'Intérieur (c'est censé nous rassurer), en gros, un logiciel que personne ne peut vérifier et approuvé par le pouvoir en place. On donne là une possibilité bien confortable de fraude : ni vu ni connu je t'embrouille. Et comment fait-on pour les recours, sur quelles bases : la machine ne fournit qu'un ticket de résultats. Qui nous garantit aussi la réalité de l'anonymat du vote ? Bref, on est mal.
Alors on nous dit que Brest est une ville test, mais on teste comment ? Pas même une petite urne cellée derrière la machine dans laquelle serait crachés des tickets à chaque vote et qui permettrait de recompter en cas de litige. De plus il serait bon de généraliser ce genre de chose et d'obliger à un comptage sur un échantillon tiré au sort lors de chaque élection. Ainsi l'électeur est rassuré, et la machine à voter validé en live à chaque fois. Mais on va nous dire que c'est trop compliqué ou trop cher (et la machine à voter , c'est pas cher peut-être ?). La démocratie ne vaut sans doute pas qu'on se décarcasse pour elle !
Il semble que depuis Brest, la critique soit mieux diffusée sur le net, notament par le site tous ensemble à gauche qui explique bien les réticences à avoir vis à vis de cette nouvelle manière de voter dans cet article là.
Alors que certains pays, comme l'Irlande, font marche arrière et décident de ne pas utiliser la machine, la France, si prompte à brandir le principe de précaution pour tout et n'importe quoi reste apathique au sujet de la machine à voter. On se préocuppe plus de savoir si on va réussir à l'utiliser sans se tromper que du principe même du vote démocratique mis en danger en offrant là une énorme possibilité de fraude.
Comprenne qui pourra !
PS : Arf complètement nulle mon histoire de ticket telle que décrite. Il faudrait pour cela que la machine donne le ticket au votant, pour qu'il puisse s'assurer que son vote correspond bien à ce qu'il vient d'entrer et qu'il vienne le coller lui même dans une urne, donc de manière traditionnelle devant assesseurs, pour être sûr qu'il n'a pas oublié de déposer la preuve de son vote. On aurait ainsi un comptage rapide pour les bureaux ne faisant pas partie de l'échantillonage de vérification avec une voie de recours possible ... Aucun gain pour les autres et un coût non négligeable pour la location de la machine pour tous le monde.
Sinon, il y a un moyen simple : on peut se passer des machines à voter !
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