Image du passé
03
juil.
2008
Cette image prise à Cilaos le week-end du premier mai 2005 appartient désormais complètement au passé. Je ne sais pas si
Ingrid Betancourt est restée seule sur le mur de la mairie après la libération de Florence Aubenas et Hussein Hanoun. Je ne suis pas retournée à Cilaos depuis. Mais cette nouvelle ce matin m'a
fait plaisir. Même s'il reste encore beaucoup d'otages à libérer et pas seulement en Colombie.
Difficile de louper l'information ce matin en me levant : le journal de la nuit d'itélé ne parlait que de ça. J'ai bien dit "que de ça" et de rien d'autre. C'était la seule info en boucle qui tournait, tout le reste effacé devant.
Avec nos deux heures d'avance sur la Métropole, beaucoup d'entre nous n'avaient eu la nouvelle avant d'aller se coucher et quelques uns commençant la journée dans un brouillard certain n'étaient pas encore au courant en arrivant sur leur lieu de travail. Mais ceux-là n'avaient donc vu ni la télé, ni écouté la radio, car il était impossible sur ces tuyaux-là d'échapper à la graaaaaaaaande nouvelle (sur le ton de la graaaaaaaaaande invitation, terminé le 30 juin dernier d'ailleurs).
Libérée par un commando des services secrets qui avaient infiltré les farcs : on attend le film que ne manquera pas de nous pondre Hollywood. Est-ce que George Clooney aura le rôle de Alvaro Uribe ? Et qui écopera de celui de Sarkozy ? Quant à Ingrid elle même, là je sèche ...
Plus de six ans de vie volée. Plus de dix pour certains de ses compagnons d'nfortune, mais une vie rendue, grâce à une opération militaire. Les otages ne reviennent pas toujours : Michel Seurat, Daniel Pearl, et combien d'autres encore qui ont disparu loin des leurs à cause de la folie des hommes ?
Donc voici une histoire qui s'achève, alors que celle de la vie, enfin de leur vie reprend son cours.
Gageons que les chiffoniers de la presse écrite se disputeront les bonnes feuilles du récit de la captivité puis de la libération d'Ingrid Betancourt. Les "exclusivités" vont fleurir.
J'ai personnellement entendu l'ex-otage, puisque désormais elle en a gagné le titre, expliquer comment s'est passée cette libération : assez suréaliste. Dans les films, quand on vient sauver une victime, elle sait qu'on vient la sauver. Elle comprend tout, tout de suite. Dans la réalité, enfin cette réalité, il n'y a pas eu l'évidence de nos films de héros. Il y a eu comme un flottement, avant que tout le monde ne réalise ce qui se passait vraiment. Ingrid Betancourt raconte que l'hélico a tangué quand les 15 libérés ont sauté de joie lorsqu'enfin ils ont eu compris.
Moi je dois dire que depuis aujourd'hui, je connais la trombine d'Alvaro Uribe, le Président Colombien, désormais héro national, mais aussi largement hors de ses frontières. Il n'a pas arrêté le temps, il n'a pas dessiné l'avenir, il n'est pas non plus indestructible, ne lit pas dans les pensées, mais il est sans conteste, le hero du jour, peut-être même de l'année, mais ça on le saura le 31 décembre au soir ;-)
Nous attendons désormais la suite du feuilleton ! Bientôt sur vos écrans, "Ingrid en France". Les micros et les caméras chauffent déjà. Les rédactions trépignent. On peut laisser les marroniers au placard, l'été sera Betancourt.
Difficile de louper l'information ce matin en me levant : le journal de la nuit d'itélé ne parlait que de ça. J'ai bien dit "que de ça" et de rien d'autre. C'était la seule info en boucle qui tournait, tout le reste effacé devant.
Avec nos deux heures d'avance sur la Métropole, beaucoup d'entre nous n'avaient eu la nouvelle avant d'aller se coucher et quelques uns commençant la journée dans un brouillard certain n'étaient pas encore au courant en arrivant sur leur lieu de travail. Mais ceux-là n'avaient donc vu ni la télé, ni écouté la radio, car il était impossible sur ces tuyaux-là d'échapper à la graaaaaaaaande nouvelle (sur le ton de la graaaaaaaaaande invitation, terminé le 30 juin dernier d'ailleurs).
Libérée par un commando des services secrets qui avaient infiltré les farcs : on attend le film que ne manquera pas de nous pondre Hollywood. Est-ce que George Clooney aura le rôle de Alvaro Uribe ? Et qui écopera de celui de Sarkozy ? Quant à Ingrid elle même, là je sèche ...
Plus de six ans de vie volée. Plus de dix pour certains de ses compagnons d'nfortune, mais une vie rendue, grâce à une opération militaire. Les otages ne reviennent pas toujours : Michel Seurat, Daniel Pearl, et combien d'autres encore qui ont disparu loin des leurs à cause de la folie des hommes ?
Donc voici une histoire qui s'achève, alors que celle de la vie, enfin de leur vie reprend son cours.
Gageons que les chiffoniers de la presse écrite se disputeront les bonnes feuilles du récit de la captivité puis de la libération d'Ingrid Betancourt. Les "exclusivités" vont fleurir.
J'ai personnellement entendu l'ex-otage, puisque désormais elle en a gagné le titre, expliquer comment s'est passée cette libération : assez suréaliste. Dans les films, quand on vient sauver une victime, elle sait qu'on vient la sauver. Elle comprend tout, tout de suite. Dans la réalité, enfin cette réalité, il n'y a pas eu l'évidence de nos films de héros. Il y a eu comme un flottement, avant que tout le monde ne réalise ce qui se passait vraiment. Ingrid Betancourt raconte que l'hélico a tangué quand les 15 libérés ont sauté de joie lorsqu'enfin ils ont eu compris.
Moi je dois dire que depuis aujourd'hui, je connais la trombine d'Alvaro Uribe, le Président Colombien, désormais héro national, mais aussi largement hors de ses frontières. Il n'a pas arrêté le temps, il n'a pas dessiné l'avenir, il n'est pas non plus indestructible, ne lit pas dans les pensées, mais il est sans conteste, le hero du jour, peut-être même de l'année, mais ça on le saura le 31 décembre au soir ;-)
Nous attendons désormais la suite du feuilleton ! Bientôt sur vos écrans, "Ingrid en France". Les micros et les caméras chauffent déjà. Les rédactions trépignent. On peut laisser les marroniers au placard, l'été sera Betancourt.
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