Le blues d'une quarantenaire enveloppée - Acte V
Dans la série "j'essaie de maigrir une bonne fois pour toute", en évitant l'effet yoyo, revoici votre héroïne, c'est à dire moi, dans l'épisode ultime de la quarantenaire enveloppée, puisque l'année prochaine, quoiqu'il arrive, j'entre dans le club sélect des cinquantenaires - enveloppées ou pas. On verra bien.
Après un régime basé sur une quantité limitée de calories à ingurgiter par jour, en remplissant l'estomac avec une quantité incroyable de légumes (les fibres en quantité, ça cale), j'ai obtenu de bons résultats. L'idée maitresse de ce régime était qu'on ne s'occupait de rien : il y avait des menus, une liste de courses. Bref, on était pris en charge, en même temps qu'on faisait chauffer sa carte bancaire. J'avais pris un abonnement de 6 semaines, en me disant qu'après, j'avais qu'à reprendre les menu du début. C'était sans compter le stress des repas à menus contraints. Préparer les repas, trouver les ingrédients. Grosse galère. Le régime était bel et bien efficace, mais mal vécu et donc au bout de 6 semaines, en même temps que l'abonnement, il s'est arrêté. Ensuite, j'ai tenu quelques mois avec mon nouveau poids et mes nouveaux habits (passée du 46-48 au 42 quand même). Et puis ça s'est mis à dérailler complètement avec une année 2011/2012 dominée par le stress et la déprime. Et dans ces moments-là, je ne me contrôle plus sur la nourriture. Je grignote, je grignote. Et mon poids prends la mauvaise pente. En quelques mois, tout était à refaire.
Heureusement que j'avais garder mes fringues d'avant.
Première chose à régler : le stress. J'ai appris à mieux le gérer. Mais restait le problème du poids. Comme j'étais revenue à la limite de l'obésité, c'était une question de santé que d'agir vite et bien. J'ai laissé tomber la fausse bonne idée du régime avec menus à suivre et je suis allée voir une nutritionniste. Et c'est comme ça que depuis quelque mois, petit à petit, sans stress aucun, kilo par kilo, je me débarrasse du superflu.
La première séance à été une séance de bilan sur les habitudes alimentaires. Je suis repartie avec une feuille de route.
- Quantité de fruits par jour
- Laitages
- Légumes
- Protéines
- Huile
- Féculent
Le tout accompagné de documents sur les équivalences, genre 125 grammes de viandes maigres en jambon ou en œufs ou encore une part de fruit en quantité d'ananas, de bananes, de grains de raisin ou de kiwis.
J'avais aussi à remplir un document sur ce que je mangeais dans les 15 jours avant la séance suivante, histoire de repérer écarts et crochets. Et voilà comment tout à commencé.
Au départ, je pesais tout pour respecter les quantités. Aujourd'hui, je ne le fais plus. Globalement je mange moins qu'avant. Et dès que je fais un excès, c'est physiquement que je le ressens. L'estomac proteste contre les lourdeurs que je lui impose. Du coup, ça aide à les espacer (les excès, j'entends). Le plus dur a été la gestion de la frustration. Un morceau de chocolat et une galette de son et avoine, et me voici contentée jusqu'au repas du soir en cas d'envie de grignoter. Et voilà !
Je remets mes fringues en 42. Un véritable plaisir. Et je soutiens le tout par une pratique régulière du sport. Je continue à aller voir ma nutritionniste. Ça me mets la pression suffisante pour continuer. Et c'est de plus en plus facile. Malgré les pendaisons de crémaillère, anniversaires et restau divers, le poids continue à descendre.
Même un bon hamburger / frites, ce n'est pas interdit, à condition que ce ne soit pas régulier. Et de temps en temps, je me fais un gros plaisir. Avec de la sauce au roquefort qui plus est. J'adore ça !
Une hygiène de vie qui exclut le plaisir, c'est l'échec assuré. J'espère que ce coup-ci, j'ai pris le bon plis et que je n'aurai pas besoin d'écrire le premier chapitre du blues de la cinquantenaire enveloppée. Wait and see :)