Tout a commencé par la proposition d'une amie: on va à Cilaos le dernier week-end de novembre, ça te dirait de venir aussi ?
Après consultation de Monsieur, la décision fut prise de venir aussi.
Nous arriverions tous dans le Cirque le vendredi soir, pour faire une petite randonnée dès le samedi matin.
Il n'a pas été possible d'être dans le même gîte, mais ceci n'est qu'un petit détail. On n'allait pas dormir ensemble non plus
Au programme, nous était proposé une randonnée vers "la Chapelle". Nous on n'avait rien contre. On est parti la fleur au fusil, sans trop savoir à quoi s'attendre.
Je savais juste qu'après une descente - qu'ils avaient tous deux déjà monté dans le sens inverse la veille en arrivant d'Ilet à Corde - on allait biffurquer et que ça allait grimper sec.
La descente s'est révélée agréable, quoique un peu angoissante : s'agissant d'un aller-retour, nous avions la certitude que chaque mètre descendu serait à remonter plus tard.
Mais il y avait des ravines sympas à traverser, des coins tranquilles à l'ombre des filaos à profiter.
Puis arriva la pente. Etant la plus lente du groupe, je suis partie devant. C'était en plein soleil au début : oulala que ça chauffait !
J'ai dépassé un groupe de marcheurs occasionnels encore plus lents que moi ! Plus haut un monsieur m'annonça que le sommet n'était plus très loin. Je me méfie toujours de ce genre d'indication, chaque individu ayant une appréciation toute personnelle du "pas très loin". Celui-là avait une vision des choses voisine de la mienne. Mais je ne pouvais pas le savoir avant d'être arrivée là-haut.
Mais voilà, je fus très déconcertée de voir le chemin redescendre et pas qu'un peu !
La chapelle, je l'imaginais vieille, en pierres usées, trônant sur un amas rocheux dominant la vallée en un point de vue vertigineux. Pourquoi fallait-il descendre ? J'ai donc attendu les autres, histoire de ne pas m'embarquer inutilement sur un chemin qui n'était peut-être pas le bon.
Eh bien si : c'était le bon. Il fallait même aller jusqu'en bas, dans la vallée. Gasp, encore du chemin à remonter au retour ! Et puis peu de temps après, on me l'a montré, la Chapelle. Regardez plutôt :
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La Chapelle est en fait un canyon naturel, dont on aperçoit ici l'entrée. Plus on s'en approche et plus c'est impressionnant. Je me suis laissée convaincre d'aller jeter un oeil à l'intérieur. Ce qui implique de marcher à un moment ou l'autre dans l'eau. J'ai avec moi mes sandalettes de marche. Je préfère les mouiller elles, plutôt que mes chaussures de randonnée, parce que des chaussures gorgées d'eau, ça pèse très très lourd aux pieds après.
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Ce qui surprend le plus lorsqu'on rentre à l'intérieur c'est l'odeur. Il n'y a qu'à regarder à ses pieds, les galets sont maculés de fientes d'oiseaux. Ceux-là mêmes dont on a vu le ballet lorsque nous sommes arrivés dans la vallée.
Ce n'est pas au point d'en être insupportable, d'autant plus que plus on s'enfonce dans le canyon, moins il y a de galets sur les bords et donc moins de surface souillée.
Le bruit d'une cascade se fait entendre. Pour aller la voir, marcher dans l'eau est obligatoire. La fraicheur de la rivière fait un bien fou aux jambes et aux pieds. Le canyon est un cul de sac. Là où se jette la cascade c'est bien plus profond. Le bruit est infernal ! On se fait arroser par des embruns, ce qui rend toute photo impossible. Il faut s'éloigner pour pouvoir tirer le portrait de la cascade, mais ça ne rend pas vraiment le furieux bouillon que nous avons pu voir.
En levant les yeux au ciel, je vois ce rocher rond coincé au "plafond".
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Finalement, moi qui ne voulait pas rentrer au départ, je ne suis pas déçue. C'est une balade à faire absolument.
Après un bon pique-nique dans la vallée, nous avons rebroussé chemin.
Le retour aura été moins pénible que je ne le redoutais.
Arrivée à la voiture garée en bord de chemin à 14h45 (pour un départ tardif à 9h30). |